![]() |
Pablo del CERRO Antoinette Chavero |
Dans l'oeuvre musicale yupanquienne, figurent 42 morceaux de musique composés par Pablo del Cerro. Les noms de Yupanqui et de Del Cerro ont toujours formé un binome indisociable, en effet, sous ce pseudonyme, se cache Antoinette Paula Pépin Fitzpatrick de Chavero, (Nénette, pour ses amis). Elle naquit à Terre-Neuve, colonie française, où ses parents, immigrants métropolitains, vinrent s'installer. De ses études musicales, elle obtînt la double médaille du conservatoire de Cannes, de piano et de composition. Après le décès de sa mère, elle vînt rendre visite avec son père, à sa soeur, installée en Argentine. En 1927, ils prirent la décision de s'y installer définitivement, et habitèrent la villa Ballester. Elle continua ses études au conservatoire national de Bueno Aires, et obtînt nombre de diplomes et de nominations. Pianiste virtuose, elle montra sa prédilection pour Bach et Beethoven. Elle fît de nombreux concerts en public, pour la radio, et enregistra de nombreux disques. En 1935, elle vînt faire une représentation à Tucuman avec l'orchestre Philarmonique, et fît la connaissance d'Atahualpa. Elle fût séduite à l'écoute des envoutantes et magiques zambas qu'Atahualpa interptréta. Leur amitié se prolongea plusieurs années et se concrétisa, devinez par quoi ?....par un éternel et heureux mariage !
Atahualpa YUPANQUI Hector Chavero |
Chanteur-compositeur, Atahualpa Yupanqui (El Campo de la Cruz, Argentine) 1908 - ( Nîmes, France ) 1992 est considéré comme l’un des plus grands poètes populaires de toute l’Amérique de langue espagnole. D’ascendance indienne quechua par son père et basque par sa mère, Hector Roberto Chavero Aramburu est né le 31 janvier 1908 à Pergamino, El Campo de la Cruz, au nord de Buenos Aires, au cœur de la Pampa. Il passe son enfance à Fortín Roca, autre village de la Pampa, où son père est chef de gare. Dès l’âge de six ans, il apprend à jouer du violon et de la guitare. Junín, Córdoba, Tucumán sont très vite les étapes d’une longue errance. À la mort de son père, en 1921, il abandonne ses études et décide de devenir artiste tout en s’employant à faire divers métiers pour gagner sa vie. Il parcourt alors les grands espaces de son pays, découvrant la réalité misérable où vit le peuple des campagnes, indiens ou métis. Il devient leur porte-parole dans ses premières compositions – Camino del Indio, Nostalgia de Tucumán. En 1928, journaliste à Buenos Aires, il rencontre l’ethnologue Alfred Métraux, avec qui il explore la Bolivie. Sa connaissance intime des êtres, des paysages, des coutumes ancestrales et de l’âme indienne nourrit son inspiration. «Je pense – disait-il – que la mission de l’artiste n’est pas de résoudre des problèmes politiques, mais d’être auprès du peuple, de témoigner de ses problèmes et de ses difficultés.» En 1941, sous son pseudonyme, choisi dès l'adolescence, formé d'Atahualpa, le dernier chef inca, assassiné par les conquistadores de Pizarre, et de Yupanqui, «le Grand Méritant », cacique suprême des indiens Quetchuas, il publie un recueil poétique, Piedra sola, qui sera suivi de Cerro Bayo (1943) et de Aires indios (1946). Dans ce dernier livre, il se présente ainsi à «l’homme blanc»:
«Je
suis la cordillère, le fleuve et le huanaco. Je suis la terre et la savane
d’or, le maïs prodigieux, l’orge couleur d’azur.As-tu vu plus puissant
que ma grande espérance? Et connais-tu plus grand que mon silence? Moi,
qui
n’ai sauvé des ombres qu’une poignée d’enfants, couleur d’éternité, de
bronze et de pierre, à toi je les confie, frère blanc. Aide-les! / Relève-les!
La terre est vaste comme une peine indienne...».
|
À Paris, en 1950, présenté par Édith Piaf au théâtre de l’Athénée, Atahualpa Yupanqui reçoit la consécration. Il devient l’ami de Louis Aragon, Paul Eluard, Picasso, Rafael Alberti. Il multiplie les tournées en Europe et dans le monde entier. Comptant à son répertoire plus de 1 500 chansons, selon les formes mélodiques du folklore argentin, il compose des milongas (La Estancia vieja, Paisano errante, Milonga triste, Los Ejes de mi carreta, etc.), des chacarreras (Chacarrera de las piedras, La Olvidada, etc.), des vidalas (Lloran las ramas del viento, Vidala del Yanarcaj, etc.), des zambas (La Tucumanita, Quiero ser Luz, etc.), des bagualas (Arenita del camino, Babuala de Amaicha, etc.), des canciones (Le Tengo rabia al silencio, Duerme negrito, etc.). Ces chants, ou ces mélopées, aux accents souvent tragiques, sont portés par les cadences brusques ou délicates d’une guitare maniée avec virtuosité. Atahualpa Yupanqui incarna ainsi, avec autant de noblesse hautaine que d’authenticité et de sobriété, l’âme de son peuple et de son continent. Il reçut deux fois le grand prix de l’Académie Charles Cros (1950 et 1960). Il était aussi l’auteur d’un récit intitulé Horizons de pierre :
«Dans cet étrange et passionnant univers argentin – écrit-il –, des traces de langues antiques adhèrent encore aux légendes comme le quartz à la pierre, comme la lumière au vol de l’oiseau, comme le silence à la mort.»
disponible en occasion : ALAPAGE .COM ou Editions L'HARMATTAN 16 rue des Ecoles 75005 Paris.
Auteur de l'article : Bernard Sesé: Professeur à l'université de Paris X-Nanterre, correspondant de la Real Academia Española, ancien directeur du Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines.
BIBLIOGRAPHIE
d'Atahualpa Yupanqui :
1941
|
Piedra Sola (Riva y Cìa., Jujuy 1941). Reediciones de Siglo Veinte, Buenos Aires. |
1943
|
Cerro Bayo (Peña del Giudice, Bs. As., Reediciones de Siglo Veinte, Buenos Aires. |
1946
|
Aires indios (Primera ediciõn, Editorial Letras de Montevideo; actuales reediciones de Siglo Veinte, Buenos Aires). |
1965
|
El canto del viento, Honegger, Reediciones de Siglo Veinte, Buenos Aires |
1971
|
El sacrifio de Tupac-Amaru (Cantata), en castellano-francés. Paris. |
1972
|
El payador perseguido. Compañia General Fabril Editoria, Reediciones de Siglo Veinte, Buenos Aires. Ademãs de la obra designada en el titulo, contiene una antologia po~etica. Otra editiòn: Olocco. |
1973
|
Antologia, Ed.Barcelona. Compilado y prõlogo de Ulises Petit de Murat. Contiene extractos de obras ya publicadas anteriormente. |
1977
|
Del algarrobo al cerezo, Aguilar, Madrid. |
1988
|
Horizons de pierre |
1989
|
La Palabra Sagrada (Cantata), en castellano-francés. Paris. |
1992
|
La Capataza Ed. Cinco, Buenos Aires. |
1993
|
Tierra que Anda. (Biográfica, Biographie) Fernando BOASSO ediciones Corregidor, Rodriguez Pena 452(1020) Bs. As. Hecho el deposito de ley Impreso en la Argentina. |
![]() |
disponible en occasion : ALAPAGE .COM ou Editions L'HARMATTAN 16 rue des Ecoles 75005 Paris. |
Guitarra, Siglo Veinte, Buenos Aires. | |
Labor radiofõnica La Copla Errante, Radio National 1990/1992. |
|
![]() |
Guitar's scores (partitions,
partituras) music book : WEBSITE : guitare-diffusion.com |
illustrations : d'après les fresques rupestres de Cerro Colorado, la colline rouge, site archéologique classé, dans la région de Cordoba, près de la maison d'Atahualpa.........